Il y a également le « porte-flingue », c’est-à-dire une personne dont le travail a de la substance, mais qui est au service d’une industrie que l’on peut considérer comme néfaste. Les exemples sont légions : ce sont les lobbyistes, les consultants, les avocats d’affaire, les banquiers ou encore ceux qui travaillent dans l’armement ou la publicité.
la rationalisation du travail dans le système capitaliste suppose de justifier en permanence les coûts, ce qui rajoute des couches de procédures
Enquête sur l’utilité et la nuisance sociale des métiersviii 2 » ont voulu montrer que le concept de « boulot de merde » pouvait tout aussi bien s’appliquer à des personnes dont le travail est utile mais rendu « merdique » par des conditions désastreuses, mais aussi, d’autre part, Jean-Laurent Cassely, qui développe dans son essai La révolte des premiers de la casse
http://www.gaucherepublicaine.org/soc...tiplication-des-jobs-a-la-con/7402934
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cinq catégories : faire-valoir (pour mettre en valeur un supérieur hiérarchique ou un client), sbires (qu'une entreprise recrute pour la seule raison que ses concurrents le font), sparadraps (dont la mission consiste à résoudre un problème qui n'existe pas), timbres-poste (signalant que l'entreprise se saisit d'un sujet à la mode), contremaîtres (censés superviser des gens qui se débrouillent très bien tout seuls). Il faudrait proposer cette classification à LinkedIn.
Graeber interprète les bullshit jobs comme un artifice déployé par le capitalisme pour survivre dans un univers où le travail devient de moins en moins nécessaire : plutôt que de sombrer dans une douce oisiveté, l'élite multiplie les fonctions inutiles pour prouver sa propre légitimité. J'aimerais tenter une explication alternative : les bullshit jobs reflètent plutôt l'impossibilité de nommer des tâches de plus en plus transversales, où l'intelligence se déploie au-delà des compétences techniques
https://www.lesechos.fr/idees-debats/...nt-lavenir-du-capitalisme-2143360.php
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